Location immobilière : le parc immobilier locatif pourra-t-il être rénové dans les temps ? - 30/05/2023

Publiée le 4 mai 2023 sur le site du SDES, soit le Service des données et études statistiques, organisme qui fait partie intégrante du ministère de la Transition écologique, une étude fait ressortir les chiffres et caractéristiques des passoires énergétiques du parc immobilier locatif privé à la date du 1er janvier 2022. Qu’apprend-on dans cette publication et pourquoi peut-on dire qu’elle sème le doute sur le respect du calendrier de la rénovation énergétique instauré par les pouvoirs publics ? Voici ce qu’a relevé notre cabinet de diagnostics immobiliers de vente et de location disponible pour vous en Ile-de-France.

Un nombre de logements énergivores de l’ordre de plus de 3 millions à rénover d’ici 2034

Au vu des statistiques publiées sur le site du SDES issues de l’ONRE (Observatoire national de la rénovation énergétique), on constate qu’au 1er janvier 2022 les logements du parc locatif privé représentent un chantier énorme en termes de rénovation énergétique, ce qui rendra l’ambitieux calendrier de la rénovation énergétique particulièrement difficile à respecter. En effet, l’ONRE comptabilise dans le parc locatif privé 8,4 % de logements classés G, 11,4 % de logements classés F et 23,3 % de logements classés E, ce qui représente 3,5 millions de logements à rénover dont 1,6 million de passoires énergétiques. Concernant celles-ci, cela représenterait 400 000 logements à faire l’objet chaque année d’une rénovation énergétique performante d’ici à 2028. Voire plus, si les propositions de loi actuellement à l’étude, comme celle présentée fin avril par des députés et qui a pour ambition d’imposer la décence énergétique même dans les locations de meublés de tourisme, sont adoptées. Et encore davantage si l’on tient compte des objectifs de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB) actuellement en révision.

Rénovation énergétique : quels autres freins dévoilent les statistiques établies par l’ONRE ?

Selon les statistiques issue de l’ONRE sur les passoires thermiques du parc immobilier locatif au 1er janvier 2022, on apprend aussi que plus de 17 % des passoires énergétiques à rénover d’ici à 2028 sont des appartements en copropriété, que ces logements très énergivores ne sont pas répartis de façon homogène sur le territoire de France métropolitaine (33 % se situent en Île-de-France et de surcroît, au sein de copropriétés) et qu’ils appartiennent pour la plupart à des propriétaires bailleurs qui ne sont plus tout jeunes. Par conséquent, si l’ont tient compte du statut compliqué des logements du parc bâti locatif à rénover, de leur localisation très centralisée et de l’âge des propriétaires, on peut conclure que la mise en œuvre du chantier de rénovation énergétique des logements excessivement énergivores, souhaitée par les pouvoirs publics, s’avérera particulièrement compliquée.


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